Quand on ne connaît pas l’objet de la peur,
On a peur du vide
Or le vide est immense
Sans fin par définition
Peuplé de fantômes
De mots à maudire
De brouillards sentimentaux
De craintes émotionnelles
De plaies dans notre vie
Et le vide, ce vide où vit la peur
Nous mène droit à notre faille,
Celle que l’on porte en soi,
Comme un fardeau, souvent depuis l’enfance
Parfois depuis peu
Il nous reste à combler ce vide
A lui donner un contour,
Pour limiter la peur à son objet
Et nous, sujet, auteur de nos fantasmes
A voir notre faille pour trouver une réponse
Finalement de quoi ai-je peur ? De qui ?
Ne cherche pas le pourquoi
La réponse à notre peur est souvent en nous
Toute peur est un rendez-vous avec soi
Penser, méditer, rêver pour être en soi
Pour être soi,
Libre de limiter le domaine de la peur
A ce qu’il est vraiment
Bien souvent une petite faille en soi
Qui s’emplit du grand imaginaire des autres
Des contes d’autrui
Des faits à partir desquels chacun bâtit sa légende
Son pouvoir
En y ajoutant de la couleur, valorisante ou pas,
Images à confronter à la réalité, au présent
On a plus peur d’une petite opération programmée
Que d’un accident inattendu
On nourrit le premier de toutes les expériences des autres
Le second de ce qu’on ressent vraiment
« Imagine » terrible commandement !
Déprogramme-toi de la pensée des autres
N’imagine rien, vit ce que tu es
A partir de tes méditations
De ton propre savoir, de ton histoire
Et passe au-dessus de tes failles
Avec la légèreté de l’être
De celui qui sait voir ses traces de ses pas
Dans le souffle du vent nourricier de ses actes